IVème station: Jésus rencontre sa mère
Là où fut enceinte de toi ta mère,
là où fut enceinte celle qui t'enfanta,
mets-moi comme un sceau sur ton cœur
Car fort comme la Mort est Amour.
Les Evangiles ne mentionnent Marie qu'au pied de la croix. C'est la piété populaire qui l'a voulue placée sur le chemin du Golgotha, croisant son fils.
Le reconnaît-elle seulement ? Il est si défiguré. Pourtant, elle est sa mère, elle a tout renfermé dans son cœur.
Elle le reconnaît parce qu'elle le connaît par cœur, par le cœur.
Comme toutes les mères, elle a, avec son enfant, ce lien invisible qui vient " des entrailles ", du ventre qui a porté l'enfant.
Au long des siècles, on a voulu en faire une femme éthérée, alors que c'est " le fruit de ses entrailles " qui se tient devant elle, épuisé.
Qui peut imaginer sa souffrance ?
Seule une mère comprend l'égalité nue entre l'amour et la mort.
Tout homme porte sur lui ta ressemblance dans les jours de larmes, de deuil et de malheur.
Tous sont dans la main de celui qui déclare : " Il en ira comme d'un homme que sa mère réconforte :
c'est moi qui, ainsi, vous réconforterai. " (Is 66, 13 - TOB)
Seigneur, tu rencontres ta mère dans ce suspens, cette attente intolérable de la fin.
" Maintenant et à l'heure de notre mort " : il n'y a plus de différence.
Aide-nous à être, comme elle, une présence aimante pour tous ceux que nous rencontrons sur nos chemins.
Pour nos manques de compassion, nos indifférences, accorde-nous ta miséricorde.
Pour que nous sachions offrir de la tendresse à tous, accorde-nous ta force.
Mon âme se repose en paix sur Dieu seul
De lui, vient mon salut
Oui, sur Dieu seul mon âme se repose,
Se repose en paix
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