Ière station: Jésus est condamné à mort
Ils criaient : Crucifie-le !
- Qu'a-t-il donc fait de mal ? demanda Pilate.
Ils crièrent encore plus fort : Crucifie-le !
Pour contenter la foule, Pilate relâcha Barabbas et livra Jésus, après l'avoir fait fouetter, pour qu'il soit crucifié.
Le supplice romain réservé aux esclaves.
L'esclave, celui qui n'a aucune existence propre, qui est juste une chose.
Jésus n'a plus d'existence propre. Il s'est coulé dans l'identité de ceux qui n'ont pas d'identité.
Condamné, il est au rang des damnés de la terre, des esclaves modernes, des femmes exploitées sexuellement, des enfants contraints au travail,
des mineurs qui extraient dans des conditions malsaines les minéraux précieux dont sont bourrés nos téléphones portables…
Condamné, il est au rang des damnés de la guerre, des exilés, des réfugiés, des milliers de migrants qui croupissent dans des camps insalubres
ou qui sont le jouet de trafiquants de toute sorte, des populations qui fuient sans relâche les conflits civils ou interethniques…
Condamné, il est au rang des damnés de la vie, des malades en phase terminale, des chômeurs en fin de droit, des sans domicile fixe,
de ceux qui crèvent de solitude, de ceux qui, dans les couloirs de la mort, attendent leur exécution....
Tout homme porte sur lui ta ressemblance.
Par toi, tous et chacun sont fils de Dieu, de ce Dieu qui en toi, rayonne à partir des marges de l'humanité.
Seigneur, tu disais à la femme adultère : " personne ne t'a condamnée ? - Personne, Seigneur.
- Moi non plus je ne te condamne pas… ". Et te voici, toi, condamné à la peine capitale.
Pour toutes les fois où nous avons condamné d'un mot, d'un regard, d'un silence dédaigneux, l'un de nos frères, accorde-nous ta miséricorde.
Pour toutes les fois où nous subissons nous-même des injustices, accorde-nous ta force.
Il n'est pas de plus grand amour
Que de donner sa vie pour ceux qu'on aime
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